Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

J'écris donc je suis

Publicité
Derniers commentaires
J'écris donc je suis
16 décembre 2008

La F1 réduit son train de vie

Les écuries rescapées de la crise et la FIA sont convenues de mesures sans précédents. En 2009, les coûts vont chuter de 30%. Au rang des solutions adoptées vendredi en Conseil mondial : 20 moteurs par écurie par saison et interdiction des séances privés hors GP.

2008 Bahrain GP Renault Team - 0

Le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), qui s'est tenu vendredi à Monaco, a adopté "à l'unanimité des équipes" de nombreuses mesures destinées à réduire significativement les coûts de fonctionnement en Formule 1 à partir de 2009. Concernant les moteurs, ils devront durer trois Grands Prix consécutifs et les pilotes ne pourront pas utiliser plus de huit blocs propulseurs par saison. Quatre seront disponibles pour les essais, ce qui fait 20 moteurs par écurie. Leur régime sera par ailleurs limité à 18.000 tours par minute pour accroître leur durée de vie. Ces mesures devraient permettre aux écuries d'économiser 50 % de leur budget moteur par rapport à la saison écoulée.

Il n'y aura pas d'essais privés durant le déroulement de la saison, à l'exception bien sûr des séances d'essais libres qui se déroulent durant les week-ends de Grands Prix. Seules subsistent par ailleurs les séances de développement hivernales, avant le premier Grand Prix.

Fin des ravitaillements en 2010

Comme proposé, les moteurs pourront être disponibles pour moins de cinq millions d'euros par saison pour les écuries qui le souhaitent par le biais d'un fournisseur indépendant (les équipes doivent alors signer un engagement avant le 20 décembre). Les équipes pourront sinon choisir de construire leur propre moteur, qui ne pourra pas être plus performant que le bloc propulseur standard. Ces mêmes moteurs seront utilisés en 2011 et 2012. L'autre mesure phare pour 2010 sera la suppression des ravitaillements en course.

Les systèmes de télémétrie et de radios seront standardisés et les couvertures chauffantes pour les pneus seront interdites. Les courses pourraient aussi être raccourcies. A plus long terme, la FIA et la FOTA (l'association des patrons d'écuries) vont travailler sur un train roulant complètement nouveau à partir de 2013 avec comme objectif une meilleure efficacité au niveau de la consommation de carburant.

"Les équipes ont joué un rôle majeur dans ces développements. La FIA est reconnaissante envers la FOTA et son président Luca Di Montezemolo pour leur contribution incisive", indique la FIA dans un communiqué.

AFP, source: www.yahoo.fr

Publicité
Publicité
16 décembre 2008

Fêtes de fin d'année: budget moyen de 70 euros par personne

Pour les fêtes de fin d'année, le budget moyen pour le repas sera de 30 euros par personne, boissons non comprises, et de 40 euros pour les cadeaux, selon une enquête réalisée pour une chaîne de supermarchés.

Près de la moitié des personnes interrogées (57 pc) estiment qu'elles dépenseront entre 10 et 25 euros par personne au repas de Noël, boissons non comprises, et 40 pc pensent dépenser plus de 25 euros. Le budget moyen se situe dès lors aux environs de 30 euros par personne. Un budget moyen équivalent à celui de l'année dernière, souligne l'enquête.

Les réveillons se passeront principalement à la maison et sur la table on retrouvera les traditionnels champagne, foie gras, saumon fumé, soupe (en Flandre), dinde, gibier, gourmet, fondue, bûches de Noël et bûches glacées.

En matière de cadeaux, cette année le budget moyen sera de 40 euros par personne. 40 pc des répondants dépenseront moins de 25 euros, 40 pc entre 25 et 50 euros et 20 pc dépenseront plus de 50 euros par personne.

Pour les adultes, les cadeaux préférés sont les livres, parfums et chèques-cadeaux, mais aussi les CD et DVD. Pour les enfants on retrouve les traditionnels jouets et vêtements.

Les hommes dépensent toutefois plus que les femmes et les Flamands plus que les Wallons, selon l'enquête.

L'enquête a été réalisée par internet auprès de 1.500 personnes par le bureau d'étude de marché Nielsen, à la demande de Carrefour, GB et Express

Levif.be avec Belga

http://www.levif.be/actualite/belgique/72-56-26900/fetes-de-fin-d-annee--budget-moyen-de-70-euros-par-personne.html

25721_une_pere_noel

16 décembre 2008

Qui vole un mp3 vole un artiste

Les bases fondamentales de l’illégalité de la piraterie musicale Pour inciter les entreprises à continuer d’investir dans la création, la production, la promotion et le marketing des enregistrements sonores, les traités internationaux (l’OMPI, l’ accord sur les ADPIC ) et les lois nationales accordent aux producteurs d’enregistrements sonores divers droits sur ces enregistrements. Ces droits comprennent le droit exclusif de commercialiser des copies d’enregistrements et de les distribuer, de les importer et de les exporter. Ces droits sont appelés « Droits d’auteur »

Il existe en France une loi sur le téléchargement. Adoptée, en août 2006, la loi Dadvsi, règle les droits d'auteur et droits voisins.

Le droit belge est moins dissuasif qu’outre - Atlantique puisqu’il prévoit seulement le paiement de dommages. Une amende peut être appliquée de 2,5 € à 2.500 €, plus une éventuelle peine de prison de 3 mois à 2 ans, souvent adoucis, pour un premier procès, avec sursis.

En Belgique, c’est la Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique ( IFPI ), qui se charge de la lutte contre la copie illicite en ligne. Tandis que la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs, ( SABAM ) s’attaque au piratage sur le terrain, traquant le CD copié sur les marchés ou les lieux publics – restaurants, cafés ou soirées.

Les premiers pas de la musique payante

La vente de musique payante a été jusqu’ici un beau flop. Les producteurs de musique, effrayés par l’Internet, ont proposé des services comme Pressplay ou MusicNet, trop restrictifs, imposant un abonnement mensuel et un catalogue réduit.

En prime, ils ne sont pas commercialisés en Europe. Pendant ce temps, les systèmes d’échange de fichiers musicaux, au format mp3, comme KaZaA et Morpheus, faisaient exploser les statistiques de la copie piraterie.

Depuis cinq ans maintenant, il a fallu qu’un constructeur d’ordinateurs, Apple, lance iTunes Music Store et fassent des débuts plus qu’honorables.

Le patron d’Apple, Steve Jobs, a réussi à convaincre les grandes maisons de disques et les musiciens à se montrer moins gourmands, plus souples en autorisant la copie sur CD et sur le iPod. ( cfr. Annexe IV )

itunes Music Store

Le magasin en ligne qui domine, et de loin, le marché : iTunes

En combinant astucieusement son baladeur numérique, l’iPod, et son magasin de musique en ligne, iTunes, Apple a réussi à s’imposer comme la référence dans le secteur.

iTunes propose plus de 8 millions de chansons au prix de 0,99 €, un album complet coûte seulement 9,99 € contre 25 € chez Free Record Shop, Extra Zone,…

La création d’un compte, avec nos coordonnées personnelles et notre carte de crédit, sont obligatoires avant de procéder à l’achat. Pour chaque achat, on reçoit une facture par e-mail. Le système est sécurisé et très commode. iTunes propose également une garantie de qualité forcément inexistante dans le monde du téléchargement gratuit. Unique inconvénient : parmi les baladeurs numériques, les iPod sont les seuls à accepter le format de compression AAC ( plus léger et à qualité de son égale avec le mp3 )

L’avenir de la musique payante

La société d’étude de marché Forrester Research a examiné le futur des ventes en ligne en Europe. « Les consommateurs sur internet commenceront à s’habituer aux téléchargements payants avec les singles, une manière d’accoutumer à petit prix les utilisateurs nerveux » explique Rebecca Ulph  Jennings, auteur de l’étude. A plus long terme, la vente d’album prendrait le relais. Malgré tout, l’étude ne prévoit pas une part majoritaire pour la musique en ligne dans le futur. L’acheteur moyen dépensera 5,9€ par an pour la musique sur le Net. La prévision ne pronostique plus une baisse du marché, mais une stagnation. Tout dépendra aussi du dynamisme des maisons de disques.

Anne COPIN

pict_67941_copyright_illu_VINCE

16 décembre 2008

Ensemble, ils étaient plus forts !

Il est 8 heures, près de 500 militants syndicaux FGTB sont rassemblés sur la Place Rouppe afin d'organiser des départs en cars vers ces différentes actions.

Si les banques fonctionnent normalement, les directions syndicales du SETCa et de la CSC ont mobilisé une centaine de militants du secteur pour bloquer symboliquement l'accès à la Banque Nationale. La CGSLB quant à elle rassemble 150 militants à la Bourse pour une distribution de cacahuètes aux passants.

La journée nationale d'actions de ce 6 octobre 2008 mobilise plusieurs organisations syndicales belges dont la FGTB et la CSC ainsi que la société bruxelloise de transports publics, la STIB. « Les raisons de cette action sont évidentes ; l'inflation, la montée du chômage et les mesures anti – sociales prises par le gouvernement et le patronat. Tout mouvement de grève un tant soit peu généralisé et interprofessionnel dans sa composition et ses objectifs exprime - même si ses acteurs n’enont pas pleinement conscience - un affrontement global entre la classe salariée et la classe bourgeoise » explique Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB.

Les banderoles et calicots en tout genre agrémentent les cris revendicatifs des syndicats qui marchent main dans la main « Pendant une journée ou pendant quelques heures dans les secteurs clés de l'économie capitaliste, le pouvoir organisé et collectif des salariés va s’imposer face à celui du patronat et de l'Etat » assure une déléguée CSC, toute de vert vêtue.

Un des organisateurs explique à ses collègues, comment va se dérouler les mouvements d’action dans les autres régions « Dans les zonings de la région de Charleroi, aucun camion ne peut passer du fait des barrages ouvriers. Seules les firmes pharmaceutiques de livraison urgente de médicaments ont droit à une dérogation octroyée par les syndicats et peuvent donc circuler. A Liège, les syndicats ont forcé toutes les agences d'intérims à fermer leurs portes »

De grandes pancartes dénoncent "l'immobilisme du gouvernement" et "l'arrogance patronale". Dans leurs discours, les dirigeants syndicaux expriment le souhait que « cette journée sera un levier puissant et efficace qui imposera au patronat et au gouvernement un tout autre agenda » Mis à part dans l'un ou l'autre cas, ces discours contrastaient avec le sentiment de révolte croissant face à la situation actuelle et que le succès de cette journée semble lui-même démontrer. Un délégué insiste fortement « la légitimité d'une grève générale de 24 heures est bien plus forte dans l'opinion que les actions trop disparates d'un secteur et d'une région à l'autre»

La police fédérale veille au grain. Des agents fédéraux sont placés de part et d’autre des grands carrefours Bruxellois. Ils semblent sereins tandis que certains manifestant viennent les apostropher « Vous aussi, ça vous concerne. On est tous dans la merde » lance un homme emmitouflés dans son complet rouge.

Globalement, le mouvement est plus suivi, plus étendu et plus profond en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandre, les actions de grèves sont plus nombreuses au Sud qu'au Nord. « Plutôt qu'une prétendue faiblesse de la combativité des salariés en Flandre, c'est l'absence de mots d'ordres combatifs de la part d'une bonne partie des directions syndicales du nord du pays (à commencer par celles du syndicat chrétien) qui est à épingler » explique Rudy De Leeuw, Président de la FGTB.

Anne COPIN

bennyasman5

16 décembre 2008

Les filières scientifiques recalées !

Certains parlent de pénurie de capital humain pour la recherche et l’industrie, d’autres relativisent. Véronique, professeur de Sciences, depuis vingt ans, à l’Institut Notre – Dame de Charleroi parle d’ une réelle désaffection des jeunes pour les filières scientifiques et technologiques.

En cause une mauvaise image de la science, des carrières jugées peu valorisantes et planes, des études dépourvues de sens…

La charge de travail, la pénibilité, la probabilité de réussir, l’image sociale de la profession et la rentabilité personnelle sont les critères selon lesquels, les jeunes se basent pour effectuer leurs choix de filières.

La filière serait d’autant plus attractive que le rapport coût/bénéfice est avantageux.

“Pourquoi passer autant d’années à poursuivre des études aussi difficiles alors qu’on ne voit pas à quoi elles serviront ?“

Beaucoup de jeunes ignorent les débouchés des diplômes sciences et technologiques ainsi que la variété des métiers auxquels ils donnent accès. Selon eux, la science ne déboucherait que sur la recherche fondamentale et l’enseignement…

Des carrières souvent rébarbatives aux yeux des jeunes, qui y associent conditions de travail difficiles, revenus faibles ou insécurité de l’emploi.

Le secteur des sciences offre une garantie incontestable en matière d’emplois, de débouchés et des salaires comparables à ceux de cadres. 

« Il faut repenser l’enseignement des sciences ! Les écoles donnent une image négative des sciences. De nombreux enseignants cataloguent trop vite certains élèves comme « inaptes au raisonnement scientifique » rajoute Véronique.

L’Institut Notre - Dame comme d’autres écoles de l’entité ne ménagent pas leurs efforts pour stimuler et satisfaire l’appétit scientifique de leurs élèves. A travers des visites de musées, la participation aux olympiades de physique et de chimie, des concours inter-écoles…les équipes pédagogiques veulent redorer l’image des sciences ; une image plus positive, une science plus proche de l’élève, plus accessible.

« Des démarches pédagogiques comme l’expérimentation et la pratique, mieux perçues par les élèves, devraient être davantage développées par certains professeurs ». Mais ces démarches ont leurs limites : « le matériel fait défaut dans de nombreux établissements et le manque de formation des professeurs et des instituteurs » Véronique confie que si beaucoup hésitent à expérimenter en classe, c’est par crainte de ne pas pouvoir maîtriser suffisamment la matière et de ne pas pouvoir répondre aux questions des élèves.

Quant à l’organisation des cours, il s’agit de choix d’Ecoles : « 27 à 28 élèves par classe dans les options scientifiques du deuxième degré de l’enseignement général ne permettent pas de travailler dans les meilleures conditions qui soient. Si ce n’est pas le matériel qui manque, c’est la sécurité, l’efficacité et le manque de temps qui sont mis en cause »

Ce désintérêt pour les sciences pourrait également s’expliquer par la rigueur demandée à des élèves parfois peu enclin à manifester la motivation nécessaire pour s’aventurer dans un secteur exigeant et porteur d’avenir.

La science est plus que jamais au cœur de nos sociétés. Elle touche au social, à l’éthique, à l’environnement… des enjeux cruciaux et incontournables… aujourd’hui et demain.  Il faut en conscientiser les jeunes.

Ce serait ensuite au monde de l’entreprise et aux universités de prendre le relais, créant des interactions avec les écoles secondaires - stages, visites de “professeurs invités” issus de l’entreprise…

Au cours des dix dernières années, les études de sciences appliquées et le nombre de diplômés dans ces spécialités sont en diminution au bénéfice des sciences humaines des sciences de la santé.

Aux dires de certains étudiants, les sciences humaines seraient moins rigoureuses et moins « difficiles », plus concrètes et faciles à comprendre à partir de faits réels.

La pénurie se marque pour les profils de bacheliers en sciences, en électromécanique et les ingénieurs industriels et civils et ce, dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie. Faute de diplômés, notre industrie risque de devoir se tourner vers l’étranger pour combler ses besoins en personnel.

En outre, une meilleure information sur les carrières et la possibilité de concilier harmonieusement sa vie privée avec sa vie professionnelle.

Anne COPIN

Publicité
Publicité
26 novembre 2008

Journée internationale contre la violence envers les femmes : toujours nécessaire ?

Dans le cadre de la journée internationale contre la violence envers les femmes, la campagne « Ruban blanc » met à mal l’un des grands tabous de notre société.

C

artes, pins, affiches… Tout est mis en œuvre pour conscientiser les gens à la violence dont les femmes sont encore victimes.
D’après le Conseil de l’Europe, une femme sur cinq est victime de violence conjugale. Souvent, les enfants assistent à ce triste spectacle, avec les conséquences que cela entraîne pour leur bien être affectif. En Belgique, chez les femmes, 28% des faits de violence sont commis par le partenaire.

Et ça ne s’arrête pas là. La violence sexuelle fait aussi partie du lot de souffrances avec lesquelles doit vivre cette part de l’humanité (déjà, en Belgique, presque une femme sur deux a subi des violences sexuelles). Utilisé comme arme dans certains pays en guerre, le viol est le lot quotidien de la vie d’une femme.
Actuellement, dans le monde occidental, on se rend compte que les jeunes filles agées de quinze à dix-sept ans sont trois fois plus victimes de maltraitance qu’une adulte et qu’elles auront tendance à être soumises à cette violence dans le futur.

Violence morale, sexuelle, conjugale, économique… La prévention n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui, à notre époque, pour essayer d’éradiquer ce fléau de la société. Surtout dans le milieu médical et paramédical où le médecin peut déceler des traces de maltraitances faites aux femmes et les aider, ainsi que leurs conjoints violent et leurs enfants, en leur apportant un soutien suivi et une aide psychologique.

Dès lors, il est intéressant d’ouvrir un large débat sur cette question, d’organiser un espace d’écoute tant pour les victimes que pour les partenaires violents. C’est le but de la campagne lancée par l’institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

A.N


Tout renseignement sur la campagne et la brochure qui l’accompagne auprès de l’institut via www.iefh.fgov.be ou au 02/233 41 95

20 novembre 2008

Sans papiers et paumés

Le 18 novembre, à Bruxelles Laïque, a eu lieu un colloque consacré aux sans papiers organisé par la CLASS, la Confédération Laïques de l'Aide Sociale et de la Santé. L’occasion de dénoncer la violence sociale que doivent supporter les victimes, dont certains homosexuels, d’une législation discriminatoire.

Sans papiers, pas de respect? C’est bien ce qu’on pouvait croire à entendre les intervenants. Enfermés, bafoués, refoulés… tel est le bilan, en 2008, de la situation des personnes qui résident illégalement dans les pays d’Europe.

Immigration choisie?

Le discours de l’Union européenne, basé sur la migration économique, pousse les pays membres à ne sélectionner que les étrangers les plus qualifiés pour leur marché du travail et ce, afin de concurrencer les U.S.A. Quant aux autres, qu’ils se débrouillent! On n'en veut pas… Une fois sur le territoire, l’Etat refuse de les régulariser et de leur reconnaître le statut de travailleurs. Les illégaux ne peuvent donc bénéficier de la citoyenneté et des droits sociaux et économiques qui l’accompagnent. Pourtant, comme le dit Estelle Krzeslo, chercheuse au Centre de l’Emploi, du Travail et de la Formation à l’ULB: "en tant que travailleurs, les sans papiers sont au cœur de la société".

Par ailleurs, les étrangers peuvent arriver pour de multiples raisons autres que la recherche d’un emploi. Les raisons écologiques (tremblement de terre, inondation…) ou encore les situations de guerre décident des personnes à quitter leur pays pour trouver un refuge plus sécurisant. L’ennui, en Belgique, c’est qu’une fois arrivés, sur cette terre "d’accueil", ils n’ont plus la possibilité de repartir s’ils ne sont pas régularisés.

De ce fait, ces "illégaux" sont placés dans des centres fermés sans qu’ils aient la possibilité d’en sortir en attendant leur expulsion. Dans ces centres, les étrangers n’ont pas l’occasion de s’exprimer car ils ne connaissent ni la langue, ni la politique du pays dans lequel ils sont arrivés, ni personne pour les aider. Ils ne bénéficient d’aucune aide psychologique ou sociale car les autorités s’arrangent pour les empêcher de s’exprimer. La solitude et l’isolement se font alors très fort ressentir, les seules aides dont bénéficient les sans papiers sont l’aide médicale urgente et l’aide juridique garantie par l’arrêté royal organisant les centres fermés, mais très peu de réfugiés en sont informés. En outre, la plupart des avocats désignés pour aider les sans papiers et les représenter sont peu aguerris en matière de défense des étrangers détenus et de procédures de régularisation.

Pourtant, l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que "tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité"…

Les nouveaux esclaves

Si l’esclavage a été aboli en France en 1848, il n’en reste pas moins présent dans le monde occidental. Des individus venant des pays développés se rendent dans un pays du sud (Guinée, Mauritanie, Laos…), promettant un travail rémunéré sur base d’un contrat à des personnes qui vivent dans la précarité. Une fois rentrés avec leur "nouvel-le employé-e", ces "employeurs" les privent de leurs papiers et les font travailler sans relâche, dans des conditions de vie inacceptables, qu’ils soient adultes ou mineurs. Privées de tous leurs documents et parlant rarement la langue du pays dans lequel elles ont échoué, ces victimes vivent dans la crainte constante d’être enfermées, voire torturées, par les autorités tant on les maintient dans un climat de terreur.

Cependant, pour les victimes qui ont le courage de s’échapper, une circulaire de 1994 et des directives ministérielles -sans cesse améliorées depuis 2003- offrent une protection dans la mesure où elles portent plainte contre leurs abuseurs. De plus, une directive de l’Union européenne, adoptée en 2004, oblige les Etats membres à prévoir dans leur législation un système d’octroi de titres de séjour spécifiques pour les ressortissants de pays tiers à l’UE qui sont victimes de la traite des Etres humains.

Des centres accueillent également ces victimes en leur proposant une aide psychologique et médicale, un accompagnement administratif et une assistance juridique. Toutefois, les peines décidées par les tribunaux pour les tortionnaires restent bien dérisoires comparées à la souffrance que ces derniers ont pu infliger à leurs victimes…

La détention des mineurs

En 2007, est parue la loi dite "d’accueil". Celle-ci stipule que tous les mineurs étrangers non-accompagnés peuvent être accueillis dans un centre Fedasil (un centre ouvert pour réfugiés) pendant un mois. Le hic, c’est que ces centres ne peuvent fournir les soins spécifiques (psychologie, accompagnement…) aux mineurs qui en ont besoin et qu'ils sont surpeuplés.

Quand un doute subsiste sur l’âge du mineur, une étude est entamée avec des tests médicaux, contestés par la doctrine scientifique! Cela peut prendre des jours, voire des semaines tandis que le mineur est maintenu dans un centre fermé. Plutôt que de déterminer la minorité par des tests psychologiques, on préfère les tests médicaux contestés qui prolongent l’enfermement du mineur.

Une fois sortis des centres ouverts après un mois d’hébergement, les jeunes ne bénéficient plus d’aucune aide et ne sont plus accompagnés. Ils se retrouvent alors, de nouveau, isolés et en proie à la détresse dans une société qu’ils ne comprennent pas.

En ce qui concerne les mineurs accompagnés, leurs intérêts sont rarement pris en compte, leur destin est lié à celui de leurs parents qui ne possèdent pas de papiers. Les circonstances favorables (intégration au sein de la société, scolarisation, apprentissage de la langue…) sont très peu prises en compte. Les enfants sont alors placés, au même titre que les parents, dans un centre fermé. Le statut d’étranger prédomine plutôt que celui d’enfant.

Et quand une famille est autorisée à résider dans un centre dit "ouvert" lors d’une procédure de demande d’asile, on oblige un membre de celle-ci à rester sur place tandis que les autres peuvent sortir. C’est le paradoxe de la détention dans un centre ouvert…

Les migrants homosexuels

Les gays et les lesbiennes étrangers qui demandent l’asile, pour la plupart africains de confession musulmane, viennent en Belgique car ils ne peuvent avoir un projet de vie épanouissant au sein de leur pays. Torturés, humiliés, mariés de force, violés, dénoncés par leur famille ou les habitants de leur village, ils doivent vivre, pour certains, avec la crainte permanente de la peine capitale qui est toujours en vigueur dans quatre pays d’Afrique. Seuls cinq ou six pays de ce continent n’incriminent pas l’homosexualité dans leur code pénal, mais, même dans ces pays-là, la réalité est malheureusement toute autre...

Une fois arrivés en Belgique, ces gays et ces lesbiennes subissent une autre violence dans les centres qui les hébergent. Logés à la même enseigne que les autres migrants d’Afrique qui sont là pour d'autres raisons, ils ne peuvent faire état de leur homosexualité sous peur d’être à nouveau victimes de violences de la part des autres réfugiés. Une fois de plus, ils se retrouvent isolés avec le poids d’une solitude dont ils n’arrivent pas à se délester.

Selon M. Van Oeteren, psychologue clinicien et directeur de l’asbl Ulysse: "Une personne aura des difficultés à ressentir un bien être identitaire quand elle n’est pas reconnue par la loi ni par les autres car nous avons besoin de la reconnaissance des autres pour exister. A long terme, cela entraîne des conséquences graves sur la santé mentale".

Selon lui, il existe quatre types de troubles psychologiques que l'on retrouve au sein des populations migrantes: les troubles psychologiques préexistants, les troubles liés à la gestion de l’exil, les troubles induits par les conditions de séjour (dans les centres surtout) et les troubles post traumatiques.

On remarquera que les candidats réfugiés homosexuels subissent très souvent ces quatre types de troubles. Ils connaissent souvent des troubles de la personnalité dus à leur parcours identitaire dans un pays qui nie, voire condamne ouvertement leur gaytude; leur exil mal vécu qui induit un rejet de leur milieu originel et une cassure avec leur vie antérieure, est source de conflits internes graves, ils se retrouvent ici dans des conditions de séjour difficiles, liées essentiellement à la promiscuité avec des condisciples qui ont ramené d'Afrique les mêmes comportements homophobes que là-bas; enfin, la plupart gardent souvent des violences qui ont jalonné leur parcours, des séquelles à long terme.

On retrouve quatre types de troubles psychologiques au sein des populations migrantes: les troubles psychologiques préexistants, les troubles liés à la gestion de l’exil, les troubles induits par les conditions de séjour (dans les centres surtout) et les troubles post traumatiques.

C’est là qu’intervient le service social de Tels Quels qui leur apporte, une écoute, un soutien psychologique, un accompagnement administratif pour mieux les aider à s’en sortir, grâce notamment à sa collaboration avec le CGRA (le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides). Il permet aussi à ces gays et à ces lesbiennes qui ne se connaissent pas, de se retrouver au sein du groupe Oasis, le moyen pour ces personnes de rencontrer d’autres gays et d'autres lesbiennes qui ont la même culture et qui ont dû faire face à la même violence dans leur pays qu’ils ont été obligés de fuir. Pour la première fois de leur vie, ils entrevoient la possibilité de s’épanouir au sein d’une communauté qui leur correspond et dans laquelle ils ne se sentent pas stigmatisés.

Rappelons qu’en Belgique, une personne peut bénéficier du droit d’asile sur la constatation de son homosexualité si celle-ci est incriminée dans son pays d’origine. Et, jusqu'à présent, lorsque leur dossier tenait la route, tous ceux que Tels Quels a accompagnés, ont pu rester dans notre pays.

C'est alors une nouvelle vie qui commence!

A.N

www.telsquels.be

15 novembre 2008

Sortez-nous de ces murs!

Cotation: 1/4

François est professeur dans un collège difficile du 20ème arrondissement de Paris. Il va devoir se confronter à des jeunes qui ont une certaine rétissance de l’école et qui essayeront de le déstabiliser au maximum.

Laurent Cantet, le réalisateur a adapté le roman de François Bégaudeau qui joue lui-même son propre rôle.

Entre les murs est un film porté par un battage médiatique et une palme d’Or qu’il ne mérite pas. Le sujet, bien que très intéressant, a été mainte fois exploité dans la presse ou à la Télé: Questions sur le communautarisme, le rôle des conseils de discipline ou le sens de l'école. Il ne sert ici qu’un désire de voyeurisme propre à la Télé réalité. Ce qui d’autre part explique cette palme d’Or récompensent surtout un sujet à la mode (l'an dernier l'avortement en Roumanie pendant les années 80, l' année prochaine parions sur portrait de Kenneth Pinyan, zoophile et ingénieur chez Boeing) Entre les murs utilise les polémiques sur l’enseignement, les difficultés d’être un enseignant dans un collège de banlieue, les problèmes propres à ce type de jeunesse pour nous plonger dans un univers que finalement nous connaissons tous plus ou moins. Pour y parvenir, Laurent Cantet utilise une technique de documentaire (pas de musique, composition de décors austères, caméra subtile et voyeuse nous révélant la dimension du problème, image et lumière pas très belle, mouvements et sautillements de caméra, montage chaotique) tout en conservant certaines caractéristiques du film d’auteur. Il patauge ainsi, entre la volonté de nous plonger au cœur d’une classe tout en essayant de l’esthétiser. Utilisant le parcours chaotique et généreux d’un enseignant pétri d'humanisme et de contradiction, qui privilégie le dialogue à l'autorité, au point de se faire piéger. Laurent Cantet et François Bégaudeau auteur du livre, n’hésitent pas à passer par tout les clichés a commencé par celui du préadolescent en classe de collège, du gothique incompris ou chinois geek avec un de ses parents expulsé, en passant par l’homosexuel en devenir et la lolita avec ses problèmes d’oreilles décollées.

Amandine Romedenne

15 novembre 2008

Félicien Rops, un artiste bien de chez nous

Situé au cœur du vieux Namur, le Musée Félicien Rops présente tous les aspects de l'œuvre de l'artiste (1833-1898), les techniques artistiques qu'il aborda, ainsi que les grandes étapes de sa vie.

Félicien Rops est né à Namur en 1833. A 18 ans, il fréquente les milieux estudiantins de l'Université libre de Bruxelles, où ses talents de caricaturiste sont remarqués : il collabore alors à diverses revues, dont l'Uylenspiegel qu'il crée avec l'écrivain Charles de Coster, père du roman Thyl Uylenspiegel. Ses œuvres au contenu sociopolitique sont reconnues jusqu'à Paris, où il fait la rencontre de Baudelaire. Il illustrera plusieurs textes du poète. En Belgique, Rops initiera avec d'autres collègues la Société

libre des beaux-arts, ainsi que la Sociétéinternationale des aquafortistes. Félicien Rops aborda divers thèmes au cours de sa vie comme l'amour, la souffrance, la mort mais essentiellement la femme fatale au plein sens du terme sera pour lui une vraie source d’inspiration.

Le musée Félicien Rops a différentes missions :

La première est de préserver l'œuvre de Rops et la promouvoir sur le plan national et international, notamment par le biais de synergie entre acteurs culturels. La seconde mission est de sensibiliser les différents publics à la connaissance du 19ème siècle, de la gravure (ancienne et contemporaine) et de différentes "thématiques ropsiennes". La dernière est de favoriser la recherche scientifique autour de Rops et son temps.

La visite débute par une présentation biographique de l’artiste, en lien avec les événements artistiques et politiques de l’époque ; les premières salles sont logiquement consacrées aux premières armes de Rops, sa vie bruxelloise, ses rencontres artistiques marquantes en Belgique, la période du réalisme.

Suit le « Rops parisien », avec l’épanouissement de son art dans le dessin et la peinture de la vie de la nuit (Le Bouge à Matelots, la Dèche, la Buveused’Absinthe, les « Dame au Pantin»…). Une salle est particulièrement consacrée à l’œuvre gravé et met en valeur la collection du musée, agrémentée de vitrines pédagogiques ainsi que d’un écran vidéo montrant les différentes techniques, outillages et procédés du travail de gravure.

On découvre également les œuvres de l’évasion, liées aux voyages et lieux de séjour de Rops, de même que les liens étroits que l’artiste entretenait avec le monde littéraire de son époque par son travail d’illustrateur et aussi par sa riche correspondance. Sans oublier, bien sûr, les œuvres érotiques et sataniques, elles aussi bénéficiant d’une salle en particulier.

Des expositions temporaires, souvent accompagnées de publications, abordent des thématiques en lien avec le 19ème siècle, la gravure ou l'œuvre de Rops. Des stages, des visites guidées ou contées, des animations pédagogiques ouvrent à l'exploration des différentes facettes de Rops.   

Exposition permanente et temporaire 

Ouvert de 10h à 18h du mardi au dimanche.
En juillet et août, ouvert tous les jours
Fermeture
les 24, 25 et 31/12 ainsi que le 01/01


Prix d’entrée : 3 €
- Etudiants, Troisième Age : 1,50 €
- moins 12 ans : gratuit
- Groupes scolaires : 1 €
Combinés Musée et exposition temporaire : 5€
- Etudiants, Troisième Age : 2,5 €
- Groupes scolaires : 1,5 €
 

Amandine Romedenne

pornocrates

15 novembre 2008

Welcome au 21e siècle

"Once upon a time" ("il était une fois", dit-on souvent pour commencer le récit d'un conte dans un monde parfait), le 21ème siècle, qui est, en effet, un monde à part entier.

Mais revenons quelques années en arrière, le milieu du 20ème fut marqué par la deuxième guerre mondiale imposée par Hitler et sa bande de nazis, grâce à qui, on a fait appel aux Américains qui sont arrivés avec leur Coke leurs chewings-gum et leurs sandwiches de restauration rapide (Mc Donald), très en vogues dans nos contrées occidentales. La mondialisation; Mai 68; la musique; les préservatifs; les divers fêtes (les lovers fêtent la Saint-Valentin, à cette occasion, on achète un cadeau à sa partenaire, donc l'amour, c'est de l'argent); la cigarette; les ordinateurs et donc Microsoft (Thank you, Bill); internet ainsi que le téléphone portable,…Easy, easy, mon ami! Mais il y a encore bon nombre d'innovations et de découvertes faites en ce siècle (que je considère fin du 20ème-début 21ème). Nous (quand je dis "nous", je parle des personnes " riches", of course!), pouvons connaître le sexe de notre enfant avant même qu'il ait ouvert les yeux pour la première fois sur notre merveilleux monde! Nous pouvons choisir notre nez en catalogue, si celui d'origine ne nous plaît pas. Nous avons tous le droit de vote, les femmes comme les hommes, car désormais les femmes sont égales aux hommes. Un tas de lois ont été votées pour les droits de l'Homme, de la Femme et bien sûr des Enfants! Et les enfants du 21ème, parlons-en: exploités comme main-d'œuvre (et comme bien d'autres choses encore) dans le quart-monde, pas d'instruction, pas de nourriture, et certainement pas de loisirs… Mais les enfants des pays riches sont parfois (et bien plus souvent qu'on ne le pense) négligés, frappés et subissent aussi des tortures et sévisses sexuels de personnes qualifiées de "pédophiles", qu'elles soient de leur famille, de leur entourage ou même inconnues. Quant aux femmes, elles peuvent travailler, voter, avoir le permis de conduire, vivre seules mais elles peuvent aussi subir les conséquences de programmes télévisés imageant les fantasmes sexuels des hommes.

En conclusion, en mangeant, en buvant, en écoutant de la musique, en dormant, en téléphonant, en travaillant, en aimant, en faisant l'amour, en conduisant, en vivant ou plutôt en survivant (mais tu ne t'en rends pas compte), on contribue au réchauffement de la planète, la destruction de la nature et à la pollution, au viol, à l'exploitation des pays sous-développés, à la mondialisation, à la destruction du corps humain, à la construction d'un monde de poteaux électriques et de tours nucléaires. Nous vivons dans un world hédoniste, et, bientôt, notre planète souffrante ne tournera plus rond, les riches seront tellement riches de leurs lourds métaux crasseux qu'ils se retrouveront pendus en bas, et là, il sera trop tard.

"Un pour tous, tous pourris, c'est la vie, tout le monde il est beau et pas gentil" Zazie

Welcome au 21ème siècle.

Amandine Romedenne

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité